La famille de St Thibaud, archevêque de Vienne dans la seconde moitié du Xème siècle, qui naquit au château de Tolvon, exerçait sans doute une autorité d’origine vicomtale sur la région de Sermorens.
Au XIIIème siècle, la chapelle du château fut dédiée à St Denis où se développa un pèlerinage. A cette date, apparut la chapelle de St Etienne vraisemblablement située sous Tolvon. Ce territoire fut dévolu au comte de Savoie avant de devenir dauphinois en 1355.
Au XIVème siècle, Tolvon comptait une cinquantaine d’habitants et St Etienne qui, grâce à sa position de carrefour face aux gorges s’était développée, regroupait déjà 200 ou 300 habitants.
Dans un passé plus récent, la commune qui comprenait de nombreux hameaux aux noms évoquant les familles qui les avaient peuplés (Reynauds, Perrin, Charrat), se développa autour du tissage et des activités agricoles.
Au XIXème siècle et jusqu’à la première guerre mondiale, de nombreux métiers à tisser fonctionnaient dans les hameaux, dans des bâtiments semi enterrés (pour travailler en atmosphère humide).C’est dans ces fabriques que travaillaient la plupart des jeunes filles, dès l’âge de 13 ans. A l’époque, chaque automne, le village hébergeait les chemineaux (vagabonds) qui montaient au couvent de la Chartreuse se faire habiller avant l’hiver.
Aujourd’hui, l’agriculture demeure une activité vivante sur le village ainsi que d’autres activités artisanales. Notre village est également connu pour l'importance mondiale d'une entreprise: les skis Rossignol. L'usine de fabrication installée à St Etienne de Crossey dans les années 1960, a été démantelée en 2008. D'autres entreprises s'y sont installées. Rossignol est devenu propriété du groupe Quick Silver.
Les 2527 habitants travaillent sur place, mais surtout dans les bassins voironnais et grenoblois. Les commerces de proximité, les services et le tissu associatif dynamique attirent la population dans ce cadre charmant et préservé.
Dans les échos de septembre octobre, nous vous annoncions le lancement officiel de l’inventaire du patrimoine de l’Isère Cette démarche sur une période de trois ans est essentielle pour la connaissance mais aussi la préservation de notre patrimoine local.
Depuis le printemps 2015, les équipes des services du patrimoine culturel du Département de l’Isère et de la CAPV sillonnent donc le territoire pour réaliser cet inventaire.
Rendez-vous en 2017 pour une exposition, des animations et des publications qui vous présenteront les résultats de cette enquête.
Par ailleurs, chaque élément recensé fera l’objet d’une fiche d’inventaire qui sera remise aux communes concernées.
Des dépliants expliquant cette opération sont disponibles à la mairie. Vous y retrouverez toutes les coordonnées des personnes à contacter si vous souhaitez participer à cet inventaire. Vous connaissez ou possédez peut-être des éléments pouvant être utiles à cette enquête : documents, photographies, cartes postales, sites ou bâtiments remarquables…
Pour tout savoir sur notre patrimoine : Télécharger l'inventaire du patrimoine (pdf)
Vous avez également la possibilité de vous abonner à une lettre numérique pour suivre l’avancée de l’inventaire.
Renseignements : www.isere-patrimoine.fr, rubrique inventaire.
Ce nom qui correspond à celui d’un hameau de notre commune apparaît pour la première fois dans les archives en 1355.
Il n’y avait qu’un seul étang ininterrompu du pied de Saint-Etienne de Crossey au hameau de l’Etang Dauphin.
En 1386, on note « qu’il rapporte 200 livres de brochets valant 15 florins » et en 1489 « plus d’un quintal de brochets et deux quintaux de carpes à livrer à ces messieurs du Parlement de la Cour des Comptes… ».
Dans les années 1750, l’étang s’étend jusqu’au hameau de l’Étang Dauphin où se trouve une chaussée en terre (barrage). Cette configuration correspond à la situation avant drainage.
Les archives mentionnent qu’en 1783, une terre est vendue « par la Dame de Sénozan à Horace de Barral qui assèche alors l’Étang Dauphin en grande partie estimant que le sol mis en culture serait d’un plus grand rapport ».
Sur la carte de Cassini, on voit qu’un début de drainage avait été réalisé dans les années 1760 et qu’on avait déjà construit la chaussée en amont ainsi que le moulin préliminaire à l’assèchement du cours en aval réalisé dans les années 1780.
Illustration :
Vallée de la Morge – ruisseau de l’Étang Dauphin
Source : A. Schrambach 2012
Dans les années 1820, on recense deux bâtiments sur le talus en aval de la chaussée (chemin de Saint-Etienne de Crossey à la Couchonnière). Il subsiste les traces des bas de murs de ces deux bâtiments.
Illustration :
La chaussée amont et l’étang vers 1819 – site M600
Source : A. Schrambach 2012
Entre le XVIIIe et le XXe siècle, le moulin est utilisé pour fabriquer de la farine. Des meules et une pise prouvent cette activité. Lors du précédent inventaire, Monsieur Pierre Barnier dit avoir vu sur ce site une meule de moulin à farine constituée d’une pierre unique avec un œillard.
Au XXe siècle, l’étang sert essentiellement à des activités de pisciculture. Le poisson pêché était stocké dans un petit vivier creusé à l’aval de la chaussée et alimenté par un écoulement visible en 2004. Par la suite, le vivier en ruines a été remplacé par un bassin en béton.